NUMÉRO 4

Découvrez nos différents articles dans ce numéro 1ᵉʳ avril 2025

La prévention de dépendance
Par CHRISTIAN VI., PH.D.
Éditorial : Le bonheur, le malheur et les dispositions sociales.
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Leçon de sociologie
Histoire fictive :
Rubrique : l’Univers du cœur : Le bon vieux temps
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Le bonheur, le malheur et les dispositions sociales.

Les humains en général aspirent au bonheur. Une question est capitale dans ce sujet : mon prochain veut-il mon bonheur ? Si je suis heureux, le sera-t-il aussi ? Mon bonheur fera-t-il le sien ? Plusieurs ont attribué à ce voltaire, écrivain français du 18e siècle, ce proverbe : « le malheur des uns fait le bonheur des autres »1. Que pourrait signifier ce proverbe ? Quel impact peut-il avoir socialement ? Nous ferons une brève description de la situation.
On pourrait penser que le bonheur, la réussite économique serait l’affaire de tout le monde. Est-il possible, dans un monde idéal, que tous soient heureux ? Est-ce que le bonheur des uns empêche le bonheur des autres ? On pourrait penser que non. Plusieurs seraient d'accord que tant que l’égoïsme, l’idée de classe, de rang, de caste et de suprématie existe, le bonheur des uns serait le malheur des autres. Pour l’égoïste, avoir tout aux dépens des autres le rend heureux. L’idée de classe crée une hiérarchie sociale fondée sur une classe supérieure qui domine les classes inférieures. Les classes qui sont en haut de la hiérarchie possèdent plus de richesses que celles qui sont en bas de la hiérarchie. Et on pourrait arriver à un certain moment où l’on trouve des gens qui n’ont presque rien : les pauvres. On peut aussi parler de rang social. En ce qui concerne l’idée de caste, elle classifie les gens des leurs naissances. Chaque personne reste dans sa caste de sa naissance à sa mort. La mobilité sociale serait inexistante dans une société de castes. L'idée de suprématie se base aussi sur la hiérarchisation des humains. On peut parler de suprématie raciale. Elle l’est par rapport aux origines, à la couleur de la peau. On peut parler de racisme dans ce cas. Cette hiérarchie va du plus clair ou plus foncé. La tête de la hiérarchie est occupée par le plus clair.
Si l’on reste sur un plan économique, ceux qui sont en haut dirigent et possèdent la majorité des biens. Dans un sens économique, ils sont plus heureux que les autres, car tout le système est à leur disposition. Comment sont-ils plus heureux que les autres ? Les détenteurs des biens deviennent les maitres et les autres, les serviteurs.
Ainsi, la richesse du possédant est le fruit du travail de non-possédant. Celui qui possède : gagne sa possession aux dépens de celui qui doit travailler pour lui. Cette domination pourrait être imposée préalablement par la force, la dissuasion, la manipulation, la magouille ou l’hypocrisie. Pour garder leur place, pour vivre heureux, il faut que ceux d’en bas souffrent. Le bonheur des uns fait le malheur des autres. Est-ce la bonne approche pour nos sociétés modernes ? L’humanité se porterait-elle mieux sans ces genres de disposition ? Serait-il possible que tous aient droit au bonheur ? Si la volonté de l’humanité, c'est le bonheur de tous et l’égalité, l’humanité l’emportera. La volonté de l’humanité sera. Le bonheur de l’humanité l’emportera sur le bonheur de quelques-uns. Pour cela, l’humanité devra combattre et vaincre. L’humanité devra vaincre. Nous vaincrons !

Christian Vi, PH. D.
Référence :
1)  https://les-proverbes.fr/site/proverbes/le-malheur-des-uns-fait-le-bonheur-des-autres/#:~:text=Origine,l'auteur%20de%20la%20formule.

Éditorial

La prévention de dépendance
Par CHRISTIAN VI., PH.D.

L’habitude.
Dans l’article précédent, nous avions parlé de l’initiation. Dans cet article, nous aborderons la notion de l’habitude. Dans tout, plus l'individu le fait, plus il devient efficace, plus son corps s’adapte et plus, il a envie de le faire. La dépendance à un produit suivrait-elle le même processus ?

Pour la consommation de n’importe quel psychotrope, ce serait la même chose. Plus de consommation, plus d'habitude, plus d'adaptation et plus de tolérance. C'est en fait la dépendance. L’exemple de l’alcool est une évidence. Plus quelqu’un consomme, plus il aura tendance à consommer un peu plus. Ensuite, va s’installer l’habitude. Les jours, les heures de consommation peuvent devenir les mêmes. On parle alors d’un rituel qui s’établit.
Quand le rituel s’établit par besoin du produit, on parle d’accoutumance. L’individu ne peut plus s’en passer de consommer le produit en question. C’est pour cette raison qu’on parlera de dépendance à ce produit. Le produit devient maitre de la personne. C’est pour cette raison que certaines personnes vont faire tout pour se procurer le produit. Si elles n’ont pas d’argent pour s’en acheter, elles essaieront d’en trouver par tous les moyens. Mentir, voler, vendre son corps serait autant de moyens de se procurer le produit.
Pour éviter de devenir dépendant, l’individu devrait essayer de ne pas laisser s’établir une habitude de consommation à un produit. Éviter de consommer le produit fréquemment. Pour cela, éviter d’avoir des réunions sociales quotidiennes ou hebdomadaires qui sont fondées sur la consommation d’un produit psychoactive. Certains suggèrent de favoriser la marche, le sport, de manger sans consommer de substances qui favorisent une dépendance.

Christian Vi. PH. D.

                                         

                                                    Leçon de sociologie

La discrimination systémique

On entend souvent l’expression de discrimination systémique à travers la radio, à la télévision et dans la presse en général. Qu’est-ce que la discrimination systémique ?

Une définition intéressante de Eid est celle-ci :

La discrimination systémique, quant à elle, englobe à la fois la discrimination directe et indirecte. Elle repose sur l’interaction dynamique entre des décisions et des attitudes teintées de préjugés, ainsi que sur des modèles organisationnels et des pratiques institutionnelles qui ont des effets préjudiciables, voulus ou non, sur les groupes protégés par la Charte. (Eid, et al, 2011, p. 14)
Cela cause évidemment un désavantage au niveau du travail et dans tous les aspects sociaux pour les groupes racisés et discriminés. En fait, avez-vous compris en quoi cela est préjudiciable ?
Référence :
Eid, Paul et al. 2011. Profilage racial et discrimination systémique des jeunes racisés. Rapport sur la consultation du profilage racial et ses conséquences. Direction de la recherche, de l’éducation-coopération et des communications. Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse. 131 pp.

L'ombre et la lumière (suite)

Discrétion : Cette histoire est  une fiction

Les années passèrent, et Sophie continuait de reconstruire sa vie. Son lien avec Lucas s’était renforcé, mais elle sentait qu’elle pouvait encore donner un sens plus profond à son existence. Un jour, alors qu’elle marchait dans le parc, elle croisa une jeune femme assise sur un banc, le regard vide, une bouteille à ses côtés. Elle vit en elle un reflet de son propre passé. Elle s’approcha doucement et engagea la conversation. La femme, nommée Clara, avait perdu tout espoir et pensait que la vie n’avait plus rien à lui offrir. Sophie l’écouta sans juger, partagea son histoire, ses erreurs, et surtout, son chemin vers la guérison. Clara, émue, se mit à pleurer. Pour la première fois depuis longtemps, elle ressentit une lueur d’espoir. Cet instant bouleversa Sophie. Elle réalisa que son parcours, aussi difficile soit-il, pouvait inspirer et aider ceux qui étaient encore prisonniers de leurs propres ténèbres. Elle décida alors d’agir.

Avec l’aide de Marie, son amie de toujours, elle lança un programme de soutien pour les personnes en lutte contre les dépendances. Ce n’était pas un simple centre de réhabilitation; c’était un lieu de partage, de compréhension et de reconstruction. Elle accueillit ceux qui avaient perdu leur chemin, leur offrant une oreille attentive, des ressources et surtout, une communauté bienveillante. Les témoignages de Sophie devinrent une source d’inspiration. Beaucoup venaient lui dire qu’ils avaient changé grâce à son histoire. Chaque jour, elle voyait des gens reprendre espoir, retrouver leur dignité et bâtir un avenir meilleur. Mais ce qui lui toucha le plus, ce fut Lucas. Fier de sa mère, il l’accompagna parfois dans ses interventions, souhaitant lui aussi faire une différence. Ensemble, ils incarnèrent la preuve vivante que l’amour et la résilience pouvaient transformer des vies. Sophie était devenue bien plus qu’une survivante : elle était une guide, une lumière pour ceux qui avaient oublié qu’ils pouvaient encore briller.

Auteur de cette fiction :  J. LeBobcar

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Le bon vieux temps


L’univers du cœur - Scène 5 : Retour sur un souvenir bien particulier


— Prête à affronter le froid de ce matin, chère amie ? Rien ne t’a jamais effrayé. Alors, ce n’est pas ce petit froid, aussi glacial soit-il, qui pourrait t’impressionner.
— J’ai beau être audacieuse, courageuse, déterminée, et j’en passe. Cependant, je dois m’incliner, plus bas que terre, face à cette température. As-tu ressenti comme moi, ce -1000 °C ? Il faut bien que je reconnaisse mes limites… dit-elle tout en grelottant dans son beau manteau couleur de kaki.
— Madame Philippe, notre ancienne prof de français, aurait été fière de toi. Elle qui voulait nous inculquer non seulement le respect des règles de la grammaire française, mais aussi celles de la bienséance et des droits civiques. Surtout, “l’art de savoir reconnaître ses limites”, disent-ils en chœur. Te souviens-tu d’elle ?
— Comment oublier Madame Philippe, Max ? Te rappelles-tu quand elle était obligée de te mettre dehors, malgré elle ? Toi qui étais l’élève modèle par excellence et, par-dessus tout, son petit chouchou adoré…
— Oh que oui, Lily ! Je m’en souviens comme si c’était hier.
— Comment as-tu pu… ? Quand j’y pense, je n’en reviens toujours pas. Tous les élèves auraient pu faire ça, moi y compris, sauf toi, Monsieur plus que parfait. Comme on dit : “Il faut toujours se méfier de l’eau qui dort”.
— Disons que je voulais sortir un peu de ce moule “de l’élève modèle”, juste pour l’expérience de la chose.
— Tu t’étais surpassé. Il m'arrive encore de me demander comment l'idée t’est venue d’allumer une feuille de papier enroulée comme un joint et la mettre à sa bouche. Alors qu’elle s’assoupissait…
— Elle s’assoupissait… tu veux dire qu’elle ronflait comme un camion qui calait au pied d’une pente raide.
— Et là, en se réveillant avec l’odeur de la fumée dans la gorge, qui la faisait tousser si fort que dans un cri de meurtre, elle s’est mise à hurler : “Qui a osé me faire ça ?” C’était la consternation totale. Personne n’osa dire un mot jusqu’à ce que tu décides : “C’est moi, M’dame !”
— Je me rappelle encore ses expressions et la blancheur de sa peau. Elle était blême de colère.
— Je me souviens encore de ton sourire espiègle ce jour-là. Du même coup, tu avais réussi à briser la monotonie de nos journées scolaires. C’était le fun ! Madame Philippe, quant à elle, était furieuse.
— Je ne l’avais jamais vue aussi furieuse… et ce n’est qu’un euphémisme.
— Absolument ! Je ne l’avais jamais vue dans cet état… elle qui était toujours en contrôle. Même ses lunettes étaient tombées de ses yeux. Son chignon qui était toujours parfaitement bien serré, son chemisier sans un seul pli, impeccablement bien droit dans son pantalon, tout ça était un peu défait. Mais, l’espace de quelques secondes, elle a su bien reprendre la situation en main telle une vraie capitaine.
— Elle nous a sermonnés pendant des heures et des heures sur la sécurité, la responsabilité, le respect des règles, le respect de la personne et le bien d’autrui…
— En effet. Oups ! Je n’ai pas vu le temps passer. On en reparlera.
— Si ! Ben, on se voit dans 2 jours. J’ai bien noté la fréquence. Tu prends bien mon bus deux fois par semaine ?
— On ne peut rien te cacher, mon cher Max. Ciao !


Joy DeMacdonald

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